À l’occasion de la 23e Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, placée sous le thème national : « Prévention des risques professionnels face aux défis de la transformation numérique et à la mise en œuvre effective de la couverture santé universelle en RDC », les plus hautes autorités du pays […]
29 avril 2025
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À l’occasion de la 23e Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, placée sous le thème national : « Prévention des risques professionnels face aux défis de la transformation numérique et à la mise en œuvre effective de la couverture santé universelle en RDC », les plus hautes autorités du pays se sont réunies ce jour à Kinshasa pour réfléchir aux enjeux cruciaux de la sécurité au travail dans un contexte de mutation technologique.
Dans son intervention, Son Excellence Monsieur le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, le dr Samuel Roger Kamba, a rappelé que toutes les catastrophes du monde du travail finissent par devenir des questions de santé publique. En ce sens, il a insisté sur le rôle essentiel que joue le système de santé dans la prise en charge des conséquences de l’insécurité au travail, tout en appelant à une mobilisation collective de l’ensemble de la société : institutions, employeurs, syndicats et travailleurs.
Il a salué l’engagement du Chef de l’État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi, qui a fait de la santé une priorité nationale, notamment à travers la Couverture Santé Universelle (CSU). Dans ce cadre, le ministère de la Santé s’engage à améliorer continuellement sa capacité de résilience et à répondre de manière holistique aux enjeux de santé liés au travail, tout en plaçant l’humain au centre de toutes les préoccupations. Le Ministre a également évoqué la nécessité d’une évolution du cadre législatif pour garantir une réponse juridique appropriée aux nouveaux risques professionnels engendrés par les technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle.
Le Ministre de l’Emploi et du Travail, pour sa part, a dénoncé les conséquences de la guerre sur la santé des travailleurs, tout en soulignant l’urgence de faire de la prévention une priorité nationale. Il a alerté sur le fait que les risques professionnels, souvent exclus du panier de soins de base, méritent une prise en charge spécifique, notamment pour les cas les plus graves. Il a également annoncé un atelier conjoint avec des partenaires internationaux comme Ajibadeen Health Group, en vue de proposer des solutions concrètes.
Le représentant de la CNSS a quant à lui détaillé les actions de la Caisse en matière de prévention des risques professionnels, notamment à travers la collecte de données statistiques, les campagnes de sensibilisation, la construction d’infrastructures sanitaires modernes intégrant des technologies de pointe et l’organisation d’événements scientifiques comme les Rencontres africaines de la prévention des risques professionnels dans l’industrie chimique (RAPIKIN). Il a souligné que la CNSS, fidèle à sa mission, mettra tout en œuvre pour harmoniser la transformation numérique avec la protection des travailleurs.
Tous les intervenants ont reconnu les opportunités qu’apporte la numérisation du monde du travail, mais aussi ses risques accrus pour la santé et la sécurité. Ils ont unanimement souligné que l’intelligence artificielle ne doit pas devenir un danger supplémentaire, mais bien un outil au service du travailleur, dans le strict respect des principes éthiques et bioéthiques.